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Hommage à M. Philorome LANDRY

Hommage à M. Philorome LANDRY

Hommage à monsieur Philorome Landry, lu en la Salle des rituels de la Maison commémoraitve familiale Fournier, le verndredi 27 décembre 2024, jour de la célébration commémorative. Cet homme unique au prénom unique est né sur l’île d’Anticosti, le 21 février 1930, de parents nomades du au travail de son père John. Grand-papa s’est promené de village en village, en passant par Saint-Conrad, Saint-Fidèle, La Vérendrye et Sainte-Marguerite-Marie. Issu d’une famille de sept enfants, quatre garçons et trois filles, grand-papa est devenu rapidement l’homme de la maison pour assurer la sécurité et la protection de ses sœurs et de ses frères. À seulement 15 ans, alors que ses parents sont décédés très jeunes, il était déjà dans les camps de bûcherons afin d’assurer la sécurité financière de la famille. Ses trois sœurs, Carmelle, Germaine et Albertine, ont été les trois premières femmes de sa vie. Il n’avait que des grands mots et des bons mots pour ces femmes qu’il a aimées. Étant le plus jeune des garçons au moment du départ de ses parents, ses frères Valmont, André et Cléophas étaient déjà en famille. Grand-papa était un homme travaillant. Au début des années 50, alors qu’une jeune fille d’agriculteurs du chemin Kempt revenait de Montréal suite à un moment passé là-bas avec ses sœurs Denise et Yvette à travailler dans un atelier de couture, grand-papa fit la rencontre de Ghislaine. Un peu farouche, grand-maman a appris à le connaître et à apprécier ses valeurs et qualités. Ils se marièrent en le 1er août 1953 et eurent trois enfants : Lise, Christian et Martin. Il acheta une maison à Sainte-Marguerite avec un garage pour élever sa famille. Il fit sa carrière comme mécanicien. Jusqu’à l’âge de 55 ans, grand-papa était connu comme le meilleur mécanicien de tout le village de Sainte-Marguerite. Il était apprécié par tous les paroissiens. Mais il n’était pas seulement un mécanicien : il était aussi le pompiste du village sous la bannière Texaco et il vendait des motoneiges Yamaha. Amoureux des motoneiges, il organisait des expéditions inoubliables avec ses amis, explorant le Faribault et atteignant les sommets enneigés du Mont-Logan. Les enfants grandirent. Lise rencontra le beau bedeau du village, Yves-Marie. Elle quitta la maison pour fonder sa famille et lui offrit sa première petite-fille, Sonia. Par la suite, Christian partit pour le travail et Martin, le bébé de la famille, resta à la maison jusqu’à ce qu’il rencontre ma mère. Grand-papa avait hâte que Martin quitte la maison ; c’est pour cette raison qu’il l’aida à construire sa première maison sur le chemin Kempt avec mon oncle Yves et, sans oublier, Dany qui leur donnait des clous. Par la suite, la famille s’agrandit. Après Sonia et Dany, je suis arrivé, suivi par Janick, Catherine et Josiane. Grand-papa a été bien plus qu’un grand-père pour nous. Il était une figure exemplaire. Il nous a transmis de belles valeurs, toujours disponible pour nous dès notre plus jeune âge. Il nous emmenait à la pêche, à la trappe et à la chasse. Combien de lièvres ramenions-nous de nos marches en raquettes l’hiver, que nous partagions ensuite avec ma tante Blanche et d’autres gens du village ! Six petits-enfants ne suffisaient pas pour lui. Dominic, Marie-Soleil, Sébastien et Soleil faisaient également partie des siens comme petits-enfants. Puis les arrière-petits-enfants sont arrivés. Sonia et Dominic lui offrirent Sara et Tomy, ses premiers arrière-petits-enfants. Ils eurent le privilège d’habiter en face de chez grand-papa, le voyant chaque jour avec son beau Ford brun, déblayant la cour ou le regarder "bizounnant" dans son garage la porte ouverte. Puis ce furent Émilien, Joël, Loriane, Camila, Milan, Léa, Charlie, Philippe et Kyle qui complétèrent cette nouvelle génération. Bientôt, Lou le petit dernier de Janick et Soleil viendra agrandir encore la famille. Grand-papa était un homme ouvert d’esprit, qui ne jugeait jamais nos différences. Il nous acceptait tels que nous étions et restait curieux face aux nouveautés, apprenant avec bienveillance des concepts comme la fécondation in vitro, le don d’ovule ou encore la gestation pour autrui. Grand-papa a également tenu son jardin jusque dans ses dernières années. Rappelons-nous de ses bonnes patates ou de ses fraises dont grand-maman faisait de délicieuses confitures. Et finalement, une cinquième génération est venue combler son cœur. Tommy et Anne lui ont donné deux merveilleux arrière-arrière-petits-enfants, Léonard et Béatrice. Toujours dans sa maison jusqu’à l’âge de 94 ans, il était heureux de nous accueillir, que ce soit pour des occasions spéciales ou simplement pour une visite. Catherine et Christian y ont passé de beaux moments inoubliables. Il aimait également jaser avec Raymond les dimanches soir, jouer aux cartes avec Ti-Jo et Jeannette Bérubé, ou encore partager un repas autour de la soupe que grand-maman préparait. Grand-maman debout au comptoir de la cuisine, lui préparant son petit steak d’orignal... Orignal comme chasse, chasse comme passion, passion qu’il a transmis à toute sa famille. Qui, dès son jeune âge, n’est pas allé à la chasse avec lui dans sa fameuse roulotte ? Chaque automne, nous avions hâte de le retrouver pour passer du temps ensemble. Ses histoires de chasse – comme celles du Bacon ou de Frirol avec le curé Narcisse, L’abbé Nazaire Hudon et Léo Gaudreaut – ne s’oublieront jamais. Nous gardons aussi en mémoire ses exploits, comme celui de faire du rodéo sur un orignal avec une hache à la main, de dormir dans un échafaud avec grand-maman pour ne rien manquer ou bien la célèbre histoire des quatre orignaux !!! Chaque lieu sur notre territoire de chasse regorge de souvenirs liés à lui et aux échafauds qu’il a construits au fil des années. Ces dernières années, son absence à la chasse se faisait sentir, mais nous savions que son cœur était toujours avec nous. Il aurait aimé avoir la forme pour continuer à marcher, grimper et chasser comme dans le passé et partager ces moments avec nous. Orgueilleux, grand-papa avait fait le choix de rester à la maison, car il ne pouvait pas se contenter de seulement nous accompagner. Rappelons-nous de ces dernières années de chasse où sa vision lui faisait voir des cornes sur tous les orignaux qu'il apercevait !!! Les derniers moments auprès de toi nous ont permis d’avoir plus accès à la personne sensible que tu étais, par le fait que tu démontrais davantage tes émotions; ta poignée de main soutenue et ton regard voulait dire JE T’AIME. À toi, l’époux, le frère, le père et le grand-père que tu étais, nous te souhaitons un bon voyage. Puisses-tu, là-haut, avoir un permis illimité pour de longues chasses avec tes amis. Construis-nous encore des échafauds et, chacun à notre tour, nous viendrons te retrouver un jour. Merci pour tout ce que tu as été, grand-papa. Bon voyage. Jérémie xxx


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