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Chroniques

Restez informé(e) en consultant cette section régulièrement. Nous y inscrivons les dernières nouvelles, les récents événements et des chroniques se rattachant à notre Maison commémorative familiale.

La certification professionnelle dans les services funéraires, est-elle un gage de qualité?

La certification professionnelle dans les services funéraires, est-elle un gage de qualité?

Par André Fournier, PRF Le 2 mai 2012 andre@gfournier.com Dans un souci de toujours aider les survivants du deuil, la Maison commémorative familiale Fournier a adhéré au cours de la dernière année à un Réseau d’entreprises funéraires qui mettent en commun leur savoir-faire et ce, dans le but d’offrir à leurs mandataires les meilleurs services tout en ayant comme priorité l’innovation dans le domaine funéraire. Ce Réseau s’appelle le Réseau Signature PRF, un acronyme qui signifie Professionnels en Rituels Funéraires. Déjà une entente de formation à distance aux entreprises, membre du réseau PRF, a été mise sur pied en collaboration avec le Cégep de Rimouski. Ce programme permettra l’obtention d’une attestation d’études collégiales (AEC); cette formation débutera dès le mois prochain. Dans cette même perspective, j’ai été nommé pour travailler il y a déjà 5 ans, avec des collègues, des regroupements comme le Réseau FADOQ ainsi que des représentants du milieu de la protection du consommateur, afin de mettre en place une norme professionnelle dans les services funéraires, Voilà c’est fait! Le bureau de normalisation du Québec (BNQ) - un organisme gouvernemental affilié au Centre de recherches industrielles du Québec (CRIQ) - a lancé officiellement il y a presque un an, la norme BNQ sur la prestation de services professionnels à la clientèle pour les entreprises de services funéraires. Les entreprises funéraires au Québec pourront obtenir une certification professionnelle reconnue par un organisme gouvernemental indépendant soit le Bureau de normalisation du Québec - une première en Amérique du Nord. D’autres provinces emboîteront le pas dans un avenir rapproché. Dans cette norme professionnelle, sont abordés les étapes de la vie et les rituels funéraires sous l’angle des rites de passage. Et un passage est toujours étroit, comme la naissance, l’adolescence, la vie d’adulte et finalement le passage de la vie à la mort. Pour adoucir ces étapes de la vie, les sociétés ont inventé des rituels de passage pour rassurer l’initié en le faisant accompagner par des personnes compétentes, sages et expérimentées. Je suis fier d’annoncer que notre entreprise, la Maison commémorative familiale Fournier sera l’une des premières entreprises à être certifiées au Québec. Pourquoi? Tout simplement parce que nous sommes des adeptes du service-qualité pour nos mandataires et que nous ne craignons pas d’être évalués par un organisme externe pour la qualité de nos services; ce qui implique pour nous des obligations dont notamment, rendre des services conseils de qualité supérieure et offrir aux familles endeuillées tous les rituels adéquats que requiert la commémoration de l’être disparu et ce, tout en répondant aux critères les plus exigeants dans le domaine funéraire. Pour un professionnel en rituels funéraires(PRF), la qualité de services est l’une des plus grandes préoccupations. Son adhésion à une charte de valeurs organisationnelles, personnelles et professionnelles se résume en 5 valeurs : l’engagement, le respect, l’éthique, l’intégrité, et l’empathie. Lors d’un décès, le sentiment de perte ressenti par les proches et les amis peut avoir un commencement de solution en se confiant à des gens compétents. Voilà la tâche et les responsabilités qui nous incombent.


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Suivez votre coeur, il est votre boussole ...

Suivez votre coeur, il est votre boussole ...

Par André Fournier, PRF Le 25 avril 2012 andre@gfournier.com L’épreuve du deuil, nous y sommes tous confrontés, tôt ou tard... Dans cette expérience à laquelle nous ne sommes presque jamais préparés, la souffrance, la tristesse et l'abandon nous dominent. Le deuil est un chemin qui demande du réconfort, de l'écoute, du temps, de la compréhension et surtout de l'acceptation... Quand un tel évènement nous arrive, le choc est suffisamment important pour que justement nous nous mettions "en pause", car même si pour nous, la vie continue, c'est toute une partie de notre petit monde avec ses repères et ses attaches qui s'écroule sans prévenir... Remarquez qu’en cette période, d'une certaine manière, le temps s'arrête; c'est justement pour que nous puissions faire et dire, ce qui n'a pas pu être fait et dit en temps et en heure... Vivre le deuil ne doit pas se faire à la même vitesse que nous faisons nos emplettes ou que nous retournons nos appels téléphoniques. C’est sûr qu’il faut être contemporain, s’actualiser avec la façon dont on vit maintenant. Mais il est tout aussi important de marquer la mort par un temps d’arrêt, de l’identifier dans le temps. Et c’est probablement ce qu’on a perdu de plus précieux « le temps ». Aujourd’hui tout se fait vite : vite à l’hôpital, vite au salon funéraire, vite à l’église. Avec les années, le lien avec la responsabilisation familiale et sociale s’est coupé. On veut condenser les funérailles en une journée, alors qu’avant on se donnait le droit de réaliser un temps d’arrimage entre la réalité de la vie courante et le décès. Devant la mort, on escamote souvent l’occasion d’en faire un événement qui pourrait nous réconforter, nous servir de tremplin pour poursuivre la vie. De plus, dans ces moments de profonds chagrins, notre subconscient a besoin de preuve qu’une vie terrestre est arrivée à son terme. Avec le défunt présent, l’opportunité est là pour se souvenir, ce qui aide à accepter la réalité et la finalité de la vie. Voir c’est croire. Si nous ne pouvons pas voir, de nos propres yeux la dépouille d’un être cher, nous aurons davantage de mal à nous ajuster à la mort, le doute sera omniprésent et l’imagination fera le reste. «Le domaine de la psychologie et sociologie funéraire a démontré qu’à travers le développement des techniques de l’embaumement, une évolution des pratiques funéraires s’est établie. « Le corps revalorisé devient le noeud du rituel funéraire sur lequel se cristallise un jeu d’émotions qui ouvre le deuil et en facilite grandement le travail » Louis Vincent Thomas. LE MORT est aussi respectable que LE VIVANT ; c’est pourquoi, il se doit d’être respecté…. Pour ce faire, pourquoi ne pas accompagner l'être bien-aimé à sa dernière demeure avec tous les honneurs qui lui sont dus ? La mort nous apprend à vivre….


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Le professionnalisme en rituels funéraires, un secret bien gardé...

Le professionnalisme en rituels funéraires, un secret bien gardé...

Par André Fournier,PRF Le 18 avril 2012 andre@gfournier.com Le professionnalisme et les rituels funéraires sont les secrets les mieux gardés du monde funéraire. Pourquoi ? Parce que cela fait cinq ans que je travaille avec des collègues à remettre en question les pratiques du monde funéraire au Québec. Je suis fier du travail accompli et permettez-moi dans cette chronique de vous mettre en garde contre les « vendeurs du temple », qui profitent du deuil d’une personne pour «vendre» plutôt que d’offrir un service de qualité professionnelle. J’ai toujours cru qu’un service de qualité était fondé sur des valeurs professionnelles, de bons services-conseils et que notre devoir de réserve était ce qui nous distinguait des autres professions. On ne peut s’improviser conseillers aux familles ou directeurs de funérailles en faisant la promotion de services funéraires, comme si c’était une marchandise de magasins à grande surface tout en promettant des prix imbattables pour disposer de la personne décédée sans rituels adéquats. Lorsqu’une personne décède, le plus grand respect et le plus grand soin doivent être apportés au corps du défunt, qui, bien que décédé, est encore une personne vivante dans nos cœurs et nos esprits. Les rituels funéraires représentent un temps d’arrêt pour la commémoration d’une vie et « permettent de confirmer la mort ; de se rendre compte de la perte entraînée par la mort ; d’exprimer ses émotions ; de recevoir un soutien social ; de se rappeler les qualités et l’unicité de la personne décédée ; de donner un caractère spirituel sacré et/ou religieux à la mort ; de réfléchir au sens de la vie et de la mort » (Josée Jacques, psychologue). Plusieurs intervenants impliqués auprès des personnes endeuillées, tels que travailleurs sociaux et psychologues, s’entendent pour dire que le fait de revoir en famille une personne décédée qui nous est chère est une étape de première importance dans le cheminement d’une personne en deuil. Un professionnel en rituels funéraires (PRF) a la formation et l’expérience pour accompagner et conseiller une famille vivant le deuil d’un proche. Je vous suggère de prendre le temps de vivre votre deuil, d’évaluer si les services qui vous sont proposés correspondent réellement à la qualité et au professionnalisme souhaités, pour ce moment aussi précieux et unique de la vie. Il ne faudrait jamais quitter quelqu’un que vous aimiez, sans avoir pu lui dire : «Je t’aime»….


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Le FAST-FODD FUNÉRAIRE, est-il bon pour la santé de ceux qui restent ?

Le FAST-FODD FUNÉRAIRE, est-il bon pour la santé de ceux qui restent ?

Par André Fournier, PRF 11 avril 2012 andre@gfournier.com Certaines personnes me demandent de faire une crémation directe lors d’un décès d’un parent ou d’un proche. Je me questionne toujours, pourquoi un tel empressement ? La peur de vivre son deuil ? La peur de déranger ? La peur que les funérailles coûtent trop cher ? En fait c’est un peu tout ça. Dans le jargon du monde funéraire, on appelle cela du FAST-FOOD FUNÉRAIRE, comme lorsque que l’on mange des mets rapides. Est-ce bon pour la santé ? Bien sûr que non ! Lors d’un décès, on oublie souvent la santé de ceux qui restent, les proches du défunt qui eux, ont besoin de vivre leur deuil. Pourquoi alors ne pas prendre le temps de voir une dernière fois le corps de celui ou de celle qui nous quitte ? Pourquoi ne pas permettre pendant quelques heures à ceux qui ont aimé la personne décédée de lui rendre un dernier hommage ? Plusieurs de nos mandataires regrettent après coup d’avoir fait une crémation directe, puisqu’ils n’ont pu vivre adéquatement leur deuil. Avant de prendre une décision concernant vos rituels funéraires, je vous conseille de penser à la santé de ceux qui restent, vos parents et vos proches. En effet, nous pouvons maintenant photographier certains moments précieux en souvenir de la personne décédée et rendre ces photos disponibles sur notre site internet au www.gfournier.com, avec le consentement préalable de la famille. Tous ceux qui ne pourront se rendre sur place lors des cérémonies d’adieux pourront consulter, en souvenir ces photos, ce qui pourrait contribuer à l’acceptation de la perte de l’être cher et faciliter la transition en cette période de souffrance et de vide intérieur. Une commémoration funéraire sans le bienfait que procure la présence du corps du défunt, n’a pas le même impact pour ceux qui désirent vivre pleinement leur deuil lors de la disparition de l’être aimé, que ce soit un conjoint, un enfant ou un proche. Mon expérience acquise depuis plus de trente-deux ans dans le domaine funéraire m’amène à conclure que le FAST-FOOD FUNÉRAIRE ou la crémation directe ne permet pas de vivre pleinement et sereinement un deuil en plus, trop souvent, de miner la santé psychologique de ceux qui restent.


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Les promesses

Les promesses

Par André Fournier, PRF 4 avril 2012 andre@gfournier.com Lorsque tout va bien dans notre vie et que nous discutons des rituels funéraires avec nos proches en croyant que ça n’arrivera que dans cinquante ans et même plus, il nous arrive de dire : « Quand je vais mourir, je veux que vous me promettiez que je serai incinéré, pas exposé, que mes cendres seront dispersées aux quatre vents et que mes funérailles se dérouleront à telle église, etc…». Mais voilà qu’au moment du décès, ceux qui restent doivent, en plus d’affronter la peine, exécuter les promesses faites dans des circonstances de joie et de vie, sans la pleine conscience de tout ce que ces promesses peuvent impliquer pour eux et pour les autres. Je vous invite à faire attention à ce que vous demandez. Quand vous vous exprimez à ce sujet, soyez vigilants et prudents car peut-être que certaines promesses ne seront pas ajustées aux sentiments que ressentiront vos proches au moment de vivre l’épreuve. Peut-être qu’ils réaliseront que leurs besoins sont différents maintenant qu’ils font face à l’épreuve. Peut-être qu’ils ressentiront le besoin de vous revoir une dernière fois. Peut-être qu’ils regretteront d’avoir fait ces promesses et souhaiteront les respecter juste parce qu’ils l’ont promis et qu’ils veulent respecter vos volontés. Peut-être qu’ils réaliseront aussi à ce moment que le deuil a une dimension personnelle, bien sûr, mais aussi une dimension familiale, sociale et communautaire qu’il faut aussi respecter. La définition du respect ce n’est pas d’exécuter des demandes qui peuvent blesser les gens qu’on aime. Comme le dit l’Abbé André Bouchard; « le respect c’est la qualité du regard que l’on pose sur les personnes, les événements et les choses. Regardons à deux fois avant de prendre une décision si lourde de conséquences pour ceux et celles qui restent. » Les rituels funéraires ont été inventés par les hommes et pour les humains afin de permettre un passage important de la personne décédée et de son entourage. Les rituels funéraires, c’est culturel, et ils ont une fonction thérapeutique. Avant de trop les réduire, il est essentiel d’en comprendre l’importance et l’utilité lors d’un deuil. On ne peut pas sortir de notre vie, de nos engagements en cachette, soucions-nous des autres même quand nous ne serons plus là, car pour ceux et celles qu’on laisse, ça peut faire une grande différence pour leur guérison. Comme professionnel en rituels funéraires; ce que je perçois, en ces moments, malgré la douleur et la peine qu’ils vivent, c’est que ceux et celles qui restent ont la capacité de faire les choix importants pour eux et pour leur entourage. Si, parfois, vous tenez à laisser des directives à l’égard de vos rituels, comme il serait judicieux de leur laisser aussi le message suivant : « Si pour une raison ou une autre, vous deviez modifier en tout ou en partie mes volontés exprimées, sachez que je serai de tout coeur avec vous et tout à fait en accord avec les modifications que vous jugerez à propos d’apporter à ce moment.» N’est-ce pas notre plus grand souhait que ceux et celles que nous laissons arrivent à traverser le deuil et soient un jour capables d’aimer et de s’engager à nouveau dans des liens d’amitié et d’amour et les rituels funéraires sont un des éléments importants qui favorisent la guérison du coeur pour atteindre ces objectifs.


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La norme reconnue

La norme reconnue

Yves Therrien ytherrien@lesoleil.com le 3 juin 2011 Le professionnalisme des entreprises funéraires sera désormais reconnu par une certification du Bureau de normalisation du Québec avec la mise en place d’une norme de qualité qui a été annoncée hier à Québec. «Nous voulions cette norme pour élever les standards dans l’industrie funéraire», explique en entrevue la directrice générale de la Corporation des thanatologues du Québec, Nathalie Samson. «Pour les consommateurs, ce sera plus transparent quant à la qualité des services. Et la norme va plus loin que la formation professionnelle des gens dans le domaine, car il s’agit d’un sceau de qualité. C’est plus qu’un code d’éthique, même si nous en avons déjà un.» Selon la directrice de la corporation qui représente plus de 55 % des entreprises funéraires au Québec, la norme a aussi l’avantage d’être une certification remise par un organisme externe et neutre. La certification sera accessible à toutes les maisons funéraires, qu’elles soient membres ou non de la Corporation des thanatologues. «Nous avons commencé à penser à cette norme en 2006 parce que nous étions préoccupés par des moyens d’aller plus loin que la formation, ajoute Mme Samson, en pensant à une norme de qualité qui tiendrait aussi compte des particularités régionales et des différentes formes de funérailles. Les funérailles sont différentes les unes des autres. Ce n’est pas un copier-coller d’un événement à l’autre ou d’une région à l’autre. Mais la qualité des services doit être élevée dans tous les cas en tenant compte de la famille endeuillée devant soi.» Puisque c’est une norme qui touche le professionnalisme, elle touchera aussi toute la chaîne des services et les fournisseurs des maisons funéraires, puisque la maison funéraire devra s’assurer de la qualité des produits et des services accompagnant les services funéraires. «Ce pourrait être en proposant une liste des fournisseurs accrédités comme pour les pierres tombales par exemple», ajoute Mme Samson. «La norme Entreprises de services funéraires – professionnalisme certifié a pour objet de fixer les exigences quant à la qualité de la prestation des services à la clientèle offerts par les entreprises de services funéraires. Elle définit, par une démarche consensuelle, les standards de professionnalisme à atteindre pour le milieu funéraire», indique le communiqué annonçant la création de la certification. Le nouveau logo permettra aux consommateurs d’identifier les entreprises funéraires certifiées.


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L’art de la mort

L’art de la mort

MARIO ROY mroy@lapresse.ca L'exposition À la vie, à la mort est présentée jusqu'au 6 septembre au Musée des religions du monde, à Nicolet. Oeuvre du portraitiste Walter Schels et de la journaliste Beate Lakotta, elle est constituée des photographies de 26 personnes, prises peu avant puis peu après leur décès. De courts textes décrivent leurs ultimes réflexions, dominées par l'étonnement et l'incompréhension. Ce n'est évidemment pas une exposition facile à fréquenter. Mais elle est nécessaire. La mort semble ne plus exister, en effet. Le sujet est banni des conversations. On meurt en institution, soustrait aux regards, en un banal épisode techno-médical. Les dépouilles ne sont plus exposées, mais rapidement incinérées. Les cendres, qui n'ont plus rien d'humain, sont enfouies dans des urnes discrètes. Rien de cela n'est vraiment normal. La preuve, c'est que la mort effraie comme jamais dans le passé parce qu'elle n'est plus enseignée, pour ainsi dire, et ne fait plus partie du processus normal de la vie. Dans la civilisation judéo-chrétienne, des «modes d'emploi» de la mort existaient dès le XVe siècle?: ainsi, Ars Moriendi, ou L'Art de la mort, a été publié en 1415 et ensuite réédité plus d'une centaine de fois. Ces guides étaient évidemment imbibés de bondieuseries?: comment faire autrement puisque c'est précisément la conscience de la mort qui a entraîné l'invention de tous les dieux et de toutes les religions? Or, le vacuum créé par le recul de la foi religieuse dans la plupart des sociétés développées n'a pas été comblé par ce qui aurait dû être un corpus laïque, humaniste, destiné à pacifier la mort. Une telle chose n'existe pas. À la fois médecin et essayiste, Atul Gawande dit: «Au cours des dernières décennies, la médecine a rendu caducs des siècles d'expérience, de tradition, de discours sur notre mortalité et a créé une nouvelle difficulté pour le genre humain: réapprendre comment mourir» (dans The New Yorker, notre traduction). De sorte que, pour l'instant, chacun marche à tâtons et dans la douleur sur le chemin menant à sa propre fin. C'est le cas, actuellement, du journaliste et essayiste britannique Christopher Hitchens, auteur de Dieu n'est pas grand, un des pères de ce qu'on appelle maintenant le Nouvel athéisme, atteint à 61 ans d'un cancer probablement incurable. Il en parle avec franchise et profondeur ce qui, venant de lui, est d'un grand intérêt (voir à ce sujet et au sujet de ses mémoires, Hitch-22, le blogue de l'édito sur Cyberpresse). En banlieue de Québec, il y a quelques jours, un couple âgé s'est donné la mort en un pacte de suicide, déduit-on. On se demande en pareil cas: peut-on se suicider pour ne pas avoir à affronter une mort plus dure encore? Ce n'est pas absurde: le cas est fréquent chez les soldats en mission risquée, par exemple, ou chez certains malades qui se savent condamnés. Que faire devant une telle détresse? En un mot, peut-être: moins de médecine invasive et inutile, plus de secours humains et de choix laissés à celui qui va mourir; moins de fabulation ésotérique et plus de tendresse. Davantage de lieux de mort comme il y a des lieux de naissance (ou mieux encore: plus de soutien à domicile). Davantage d'aide psychologique. Et, surtout, surtout: un retour de l'acceptation et de la présence de la mort dans la vie.


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