Hommage à monsieur Jean-Claude Chicoine, composé par sa nièce Isabel et lu par son frère Normand.
Bonjour famille et amie(s). Malheureusement, je ne peux être présente aujourd’hui, mais voici un petit discours pour porter hommage a mon oncle et lui dire aurevoir.
Lorsque je pense à mon oncle Claude, plusieurs choses me viennent à l’idée : il laisse derrière lui plusieurs beaux souvenirs, ça c’est sans doute! Cependant, mon oncle avait une qualité remarquable, une qualité qui m’a touchée, une qualité qu’il semblait partager à tous les jours, même jusqu’à son dernier souffle. C’est « la joie de vivre » Sans même le savoir mon oncle propageait cette joie de vivre a tous ceux et celles qui l’entouraient et le côtoyaient. Malgré la distance, j’ai quand même passé plusieurs heures en sa compagnie, et je ne peu pas me rappeler d’un commentaire, une conversation ou une situation, ou il parlait ou agissait de façon négative. Je ne l’ai jamais entendu dire quelque chose de méchant envers n’importe qui. Même au contraire, il parlait toujours en bien de tout le monde, et bien sûr, il était tellement si fier de sa famille. « Aille, Nadia j’ te dis, a travaillé fort ! Y tabarouette, ça roule son affaire a cantine, pis est bonne en maudine avec ses enfants, aille est bonne en maudit ! » «Aille François, je te dis, y’e bon chauffeur, pis aille yé fort ce François-là, ça pas d’allure. » « Aille regarde les peintures à Caroline, aille est bonne en maudine eh, a peinture bien c’ta Caroline-là, ça pas de bon sens »…..pis Mathys ça, pis Felix ça , pis Samuel ça….» Je ne peux pas me rappeler de chaque conversation mais ce que je me rappelle, c’est qu’il était FIER, et avait toujours quelque chose de bien à dire de tout le monde : ses enfants, ses frères et sœurs, neveux et nièces, cousins et cousines et amis. Pis sa Angèle, oui il était donc fier de sa Angèle, « Aille Angèle est partie se faire coiffer, aille tu devrais la voir, Angèle a rajeunit elle, est belle en maudit, pis je te dit elle arrête pas ben ben Angèle »
Tout le monde ici présent aujourd’hui connaissait Claude d’une façon ou d’une autre, soit par la famille, par le travail, lors d’une rencontre durant un évènement ou un client à la cantine. Peu importe, votre relation avec Claude, chacun d’entre vous, j’en suis sûre, vous avez été témoins de cette joie de vivre. Même à une occasion, il trouvait qu’ un monsieur, qu’il avait rencontré à un endroit ou un autre, avait apparence bizarre, et au lieu de dire : «Yé pas trop beau » il m’a dit : «Aille ce monsieur-là, yé tellement laid qu’il est beau! » … Car on sait aussi que mon oncle aimait parler, c’est garantie que s’il était en ligne au magasin, il sortait de la avec une nouvelle connaissance ou bien une retrouvaille ….comme la fille de la petite cousine à ma tante qui habite en Campbellton! Il essayait de trouver le positif dans chaque situation. Et comme le restant des frères Chicoine, Claude aimait ses blagues plates et aimait faire rire tout le monde qu’il rencontrait.
Mon oncle répandait sa joie de vivre au travers de sa générosité. Ce n’est pas un secret qu’il avait une passion pour les voitures. Mais il voulait aussi partager cette passion avec tout le monde. Toujours prêt à nous laisser conduire sa BMW lors d’une promenade ou bien insister de nous la prêter pendant la durée de notre séjour dans le coin. Lors de ma séparation, mon oncle savait que financièrement, c’était un peu « tough ». Il savait que son frère Jean Marc; qui est mon père, avait aussi la même fierté pour sa famille. Étant donné que mon père était décédé, mon oncle m’a appelée pour m’offrir de l’aide. Il voulait s’assurer qu’ Abiguel et Éloïse (mes deux filles) ne manquent de rien et qu’elles puissent continuer à participer dans tous leurs activités; ce que mon père aurait fait s’il était encore parmi nous. Même avec une distance de 20 heures qui nous séparaient, mon oncle nous a offert son aide, preuve que sa joie de vivre n’avait pas de frontière. Malgré qu’on se débrouillait quand même bien, je serai toujours reconnaissante qu’il voulait nous porter mains fortes. Je serai aussi toujours reconnaissante pour les moments qu’il est venu passés avec mon père à Dubreuilville. Je sais que mon père, lui aussi, l’appréciait beaucoup.
Aussi je suis certaine que si vous avez été à la cantine durant les mois d’été, vous avez peut-être été témoins de mon oncle lorsqu’il attendait sa visite de l’Ontario ou de sa sœur de Montréal, il était comme un enfant la vieille de noël qui attend le Père noël. Si l’heure d’arrivée différait ou la visite passait la cantine sans arrêter, allez hop, dans sa voiture, il se rendait chez Normand pour investiguer la situation ou bien il appelait chaque membre de la famille pour voir s’ils savaient ce qui se passait. Si la visite voulait garder la surprise, c’est certain que Claude ne pouvait être au courant sinon, les communautés de Val-Brillant et d’Amqui le savaient aussi ! Et lors de notre arrivée, il était toujours si fier de nous présenter à tous ses clients, bien sûr!
Ce qui est vraiment remarquable de sa joie de vivre, c’est que malgré toutes les dures épreuves que Claude et sa famille ont dû surmonter, il gardait quand même cette belle qualité. Tous les gens présents ici aujourd’hui, j’en suis sûre, vous êtes également conscients de la douleur et du chagrin qu’il éprouvait dû à la perte de ses deux enfants – Marie-Ève et Francois. La plus grande fierté de Claude, c’était sa famille. Claude parlait souvent de Marie-Ève et Francois, et malgré sa peine, la fierté pour ses enfants rayonnait toujours au travers de ses larmes. J’ai lu un message sur le mur Facebook de Nadia qui disait « Je t’ai toujours admiré pour tout ce que tu es, tous les défis que tu as toujours relevés . Mais là je trouve que la vie t’en demande pas mal. Mais je sais que tu vas encore passer au travers.» Bien mes amis, la pomme tombe pas loin de l’arbre comme on dit. L’admiration que j’ai pour mon oncle se déploie sur le restant de la famille et ce message pour Nadia est aussi la preuve qu’il répandait cette joie de vivre avec ses proches.
Malgré sa joie de vivre, la maladie l’a atteint, il s’est battu, son but était de pouvoir rencontrer sa petite fille Inès et il a réussi. Mon oncle à surpasser ce que les médecins avaient prévu et cela ne m’a pas surpris. Lors de ma dernière conversation au téléphone avec mon oncle, il y a environ un mois, jamais il n’a mentionné les faits négatifs de sa maladie. Au contraire, il m’a dit qu’il avait aucun mal et qu’il en profitait pour se reposer. Même s’il savait qu’il perdait sa bataille, le ton de sa voix changeait et je ressentais sa fierté lorsqu’on parlait de sa famille et leurs accomplissements.
Durant ces derniers moments, mon oncle était incapable de partager sa joie de vivre, donc sa bataille a pris fin et il nous a quittés. La peine de perdre un être cher comme mon oncle Claude semble intolérable en ce moment.
Chers amis et famille, soulageons notre douleur, il est maintenant réuni avec ses deux enfants; Marie-Ève et Francois, ainsi que d’autres membres de la famille qui lui étaient très spécials. Son séjour a peut-être pris fin trop tôt, mais ses mémoires nous les chérirons pour toujours.
Je sais que sa joie de vivre restera avec moi pour toujours. Bon voyage mon oncle ! Aujourd’hui la famille, dit ses derniers adieux a un autre être cher; aurevoir Stéphane. Comme mon oncle disait « Té un maudit bon yable! »
Bon courage et grosses caresses à ma tante Angèle, Caroline, Nadia et ses beaux garçons.
Isabel xo
Partager sur Facebook